Vous serez peut-être étonné de savoir que l’Inde est classé 7e pays en terme de superficie avec ses 3 288 000 km². Delhi, sa capitale, se situe dans le nord du pays, à plus de 8h de vol de la France.
Une richesse et une large palette de paysages
La géographie de l’Inde débute par une incontournable chaîne de montagnes et la plus connue : l’Himalaya. Située au Nord du pays, c’est une immense chaîne qui s’étend sur 2 400 km sans interruption. Longue mais aussi large puisqu’elle peut couvrir entre 240 et 320 km. Magnifique, elle a comme particularité de marquer la frontière entre le Népal, l’Inde, la Chine et le Tibet.
Sous l’Himalaya, on distingue la partie ouest, vers l’etat du Rajasthan, avec le Pakistan comme pays limitrophe. Elle représente la zone désertique.
Puis la partie Nord-est qui est appelée la plaine du Gange. Elle est la zone la plus peuplée du pays, mais aussi en terme de densité de population la plus peuplée du monde, avec 700 habitants/km². Dénuée de tout relief, c’est une région très plate qui subit systématiquement d’importantes inondations causées par la mousson.
La pointe de l’Inde fait une avancée surprenante vers l’Océan Indien, coincée entre la Mer d’Arabie à l’Ouest et le Golfe du Bengale à l’Est. C’est un plateau péninsulaire qui se voit séparé du bassin du Gange par une multitude de moyennes montagnes. La hauteur des sommets varie entre 460 et 1 220 m d’altitude, les plus connus sont les Monts Ajanta, Satpura, Aravalli et Vindhya. À l’Ouest, les Ghats orientaux, une chaîne de montagnes d’une altitude moyenne de 600 m surplombent une plaine côtière qui s’ouvre sur la Baie du Bengale. À l’Est, une autre chaîne de montagnes surplombe un littoral bordant la côte, ce sont les Ghats occidentaux.
Parlons maintenant des plages ! Vous viendrez en Inde pour sa richesse culturelle et son architecture sans égale comme le Taj Mahal ou les nombreux palais. Mais, si vous avez l’occasion de vous trouver proche du littoral, vous y découvrirez des plages paradisiaques.
Entre autres la plage d’Agonda, longue de 3 km pour apprécier l’espace qu’elle offre et de Palolem, en forme de croissant, dans l’Etat de Goa, à l’Ouest au bord de la Mer d’Arabie. La plage de Verkala quasiment à la pointe, dans l’Etat du Kerala pour une baignade dans l’Océan Indien, car la mer y est très calme et donc sans danger. La plage de Kovalam sur la côte Malabar se trouve plus vers le Sud-ouest avec cocotiers, sable fin et palmiers.
L’inde, une histoire de fleuves
La geographie de l’Inde ne peut se faire sans parler des fleuves qui la parcourent. Au Sud, ce sont de nombreux bassins qui se coulent toujours d'est en ouest ou dans le sens inverse. Le plus important recouvre 10% de la superficie du territoire, c’est celui du fleuve Godavari. Mais le principal est bien sûr celui du Gange.
Les fleuves, en plus de leur rôle naturel, ont une dimension religieuse très importante dans la vie indienne. Le pays compte 7 rivières sacrées. Elles rythment les fêtes religieuses en étant des points de pèlerinage. Il y a la Narmadâ, le Gange, l'Indus, la Yamunâ, la Godâvarî, la Sarasvati et la Kâverî. Le symbole de l’eau représente la purification. Les rituels prennent la forme de bains purificateurs, d’offrandes… C’est le Gange qui compte le plus de sites pouvant accueillir tous ces rites comme Haridwâr ou Vârânasî. Par exemple, tous les 12 ans, un immense rassemblement nommé Kumbhamelâ, a lieu entre le Gange et Yamunâ, un affluent du Gange. Ou encore, l’exemple de la rivière Sarasvatî, qui dut exister pendant l’antiquité, mais qui est désormais une rivière invisible, sacrée et mystique pour les Hindous.
Le rite le plus répandu est celui qui consiste à brûler les défunts et à disperser leurs cendres dans le fleuve. Mais ces coutumes posent, alors un problème majeur, celui de la pollution de l’eau… Elles ne sont toutefois pas seules responsables de l’état déplorable de l’eau ici, les rejets de produits chimiques liés aux industries et les eaux usées non contrôlées, entre autres sont tout aussi coupables d’une pollution qui dure depuis trop longtemps.
Les questions environnementales sont au cœur de la politique mondiale. Mais l’Inde est surtout préoccupée par la mise en œuvre de son développement économique. Sa priorité n’est donc pas écologique. Pourtant, les deux plus grandes rivières les plus sacrées ont obtenu un statut leur permettant d’avoir les mêmes droits que l’homme, par l’Etat de l’Uttarakkhand, afin d’être protégées contre la pollution. En 50 ans, cinq mesures d’assainissement ont vu le jour sans résultat…
L’Inde, haute en couleur, est un trésor précieux, mais fragile… Vieille de 5 millénaires, elle attend désormais qu’on prenne soin d’elle et surtout de ses fleuves sacrés.