Inde
Dénomination officielle : République de l'IndeCapitale de l'Inde : New Delhi
Superficie du pays : 3 287 590 Km²
Population du pays : 1 281 935 911 habitants
Langues parlées : Hindî, anglais, ainsi que 22 autres langues
Monnaie nationale de l'Inde : Roupie indienne
Religion officielle : Hindouisme à 79.8 %
Institutions politiques du pays : République fédérale
Président de la République de l'Inde : Ram Nath Kovind
Histoire Ancienne de l'Inde
Les textes indiens rapportent des mythes et des faits obscurs qui composent l'histoire antique du pays et ont engendré certaines traditions.
Dans tout le subcontinent, divers sites ont été découverts, certains remontant jusqu'au Paléolithique. Grâce à l'archéologie, les époques les plus anciennes peuvent être éclairées. Toute la région fut marquée dans le passé par l'existence d'une civilisation agraire dans la Vallée de l'Indus jusque dans le Gudjarat. Cette civilisation était organisée autour de Mohendjo Daro dans le sud (Sind) et Harappa au nord (Pendjab) qui sont deux pôles urbains. Ils se sont développés au cours du IIIe millénaire avant J.-C. On peut trouver des points communs aux civilisations qui se développaient en Egypte ainsi qu'en Mésopotamie à la même époque. Il a été possible de faire les rapprochements entre ces civilisations lors de la découverte de sceaux qui ont révélé une écriture semblable aux langues dravidiennes ; cette langue qui était parlée par les Harappéens est toujours présente au Sri Lanka ainsi que dans l'Inde du Sud.
Les civilisations Aryas, Grecs et Mauryas
Vers 1800 avant notre ère, la civilisation Harappéenne disparut brusquement. C'est uniquement aux 16e siècle av. J.-C. que de nouvelles populations firent leur apparition en Inde. On retrouve des similitudes aux Arméniens, Latins, Grecs, Iraniens et Germains de par la langue qui présentait des caractéristiques indo-européennes. Ces nouveaux venus seront surnommés les Aryas (Aryens), désignés ainsi dans les divers hymnes védiques connus. Les tribus étaient organisées en petites communautés dans le Pendjab. Des éléments y apparaîtront, laissant prévaloir la dominance de la société hindoue. Des mouvements réactionnaires auront lieu face à l'influence particulièrement puissante des brahmanes. Cette situation provoqua un véritable schisme religieux au cours du 6e siècle entre les religions du jaïnisme et du bouddhisme. Cette action visait à affranchir le pays de son joug d'asservissement brahmanique.
Dès le 6e siècle, l'histoire indienne revêt plusieurs faits certifiés et rapportés. C'est à cette époque que fut formée la vingtième satrapie, entre l'Indus et le Paropamisus par le roi des Perses, Darius. Cette partie du Pendjab dominée par Porus fut soumise en 327 av. J.-C. pour descendre jusqu'à l'embouchure, ce qui permit d'ouvrir l'Inde au monde occidental par cette expédition. Dès ce moment, le subcontinent indien entretient des relations commerciales importantes avec l'Europe, par mer ou par caravanes sur les terres. De nombreuses flottes menées par les Lagides dirigeaient les bateaux chargés de denrées se dirigeant vers l'Inde.
La dynastie maurya fut créée au moment où Chandragoupta, le protégé d'Alexandre, renversa la nation des Nandas, une famille qui était véritablement usurpatrice. A ce moment, il étendit son territoire et épousa la fille de Séleucus Nicator. Il imposa à ce dernier un traité. Ceci arriva après la mort d'Alexandre. Nombre de ces renseignements nous viennent d'un ambassadeur grec du nom de Mégasthénès, qui était établi à la cour de Patalipoutra (ou Patna). Aujourd'hui, ses nombreuses remarques permettent de connaître le fonctionnement de la société indienne 3 siècles avant notre ère. Les relations d'affaires furent ralenties entre l'Occident et l'Inde en raison de la décadence manifeste de la population des Séleucides. Seules quelques ambassades indiennes furent reçues par la cour impériale de Byzance à cette époque. Le moine Cosmas qui visita un grand nombre de régions indiennes rapporta le ver à soie au 6e siècle de l'ère actuelle.
Le petit-fils de Chandragoupta, du nom d'Asoka Piyadasi, fit porter la puissance maurya à son apogée. Toutefois, des princes grecs se rendirent indépendants en Bactriane, sous les descendants d'Asoka Piyadasi. Les Parthes furent émancipés par Arsace (selon l'histoire liée à l'Iran), tandis que sur l'Indus et l'Oxus furent créés des royaumes indo-grecs, en reprenant le modèle du gouverneur de la Bactriane, Diodote. Des monnaies furent frappées par Démétrius, Méandre, Eucratidès et Agathoclès. A ce moment, on encourage les arts et la religion indienne est alors préservée. Très isolé du monde hellénique, ce groupe indo-grec fut battu par les différents succès de Parthes, puis il finit par disparaître devant les invasions provenant d'Asie centrale.
Entre l'ère saga jusqu'à la période du règne de Harcha
A leur tour, le peuple des Sakas (les Scythes iranisés) furent attaqués par le peuple des Kouchans (ou Kouchanes), des peuples congénères qui rétablirent alors l'empire des Méandres et des Démétrius, ceci à leur profit. Le plus emblématique de cette famille, Kanichka, devient alors le créateur de cette ère en l'an 78 après J.-C. L'ère saka (ou çaka) est alors née. A ce moment, les rois indo-parthes tentaient de s'approprier les restes de l'empire maurya et séleucide en leur faveur. D'après la légende, l'un d'eux aurait été un des convertis de Saint Thomas, il se nommait Gondopharès. A ce moment, les successeurs d'Asoka ayant perdu la région du sud de l'Inde, cette dernière entre alors dans l'histoire du pays avec le commerce qui devient de plus en plus important. La propagande bouddhique intègre l'Indochine ainsi que la Chine.
Une phase de prospérité et d'échanges commerciaux s'ouvre alors à l'ère chrétienne. Le Pendjab fut envahi par les Huns au 6e siècle, puis progressivement ils envahirent l'Inde centrale et le Cachemire. Les envahisseurs disparurent ensuite sans laisser de traces. Au cours du siècle suivant, le prince Harcha Vardhana Siladatiya tenta de faire renaître l'empire d'Asoka en soumettant l'Hindoustan. Lors de son avancée vers le sud, le chaloukya Poulikési le repoussa à ce moment. L'Hindoustan de même que l'Inde méridionale continuèrent à se morceler de façon progressive dès la mort d'Harcha, en formant de nombreuses dynasties locales, ceci alors même que l'islam prospérait peu à peu à travers tout le pays.
L'islamisation de l'Inde
Suite à la mort du prophète Mohammed au 7e siècle, des cavaliers ont envahi le Sindh alors que des trafiquants musulmans sont apparus dans le même temps. Les rives du Sind furent soumises en l'an 707 par le général du calife-Abdel-Malek, lors des conquêtes au début du 8e siècle, en particulier celles de Kotaïbah. Ces événements surviennent avant les véritables conquêtes musulmanes effectuées par Mahmoud de Ghazni (997 - 1030), qui effectua au total pas moins de 17 expéditions. En l'an 1024, il a mis sous sa domination les parties occidentale et septentrionale, jusqu'à la région du Bengale. A ce moment, l'Inde était scindée entre un grand nombre de radjahs, dont certains étaient très puissants et conservèrent pour un temps leur indépendance. Mahmoud continua ensuite son avancée jusqu'à Somnath (dans le Kattiawar) et jusqu'à Canoge et Gwalior. C'est là qu'il conquit alors le Pendjab. La domination sur l'Inde toute entière continua ensuite par la dynastie des Gourides, la maison de Ghor, puis c'est directement vers le roi de Delhi que Mohammed entama sa marche. Une fois capturé, il le tua en 1193, date qui marquera à jamais l'ère d'asservissement de la nation hindoue.
La première dynastie musulmane indienne fut créée par le successeur de Mohammed. Il fut lui-même le gouverneur de Delhi. Koutab-oud-Din fonda la dynastie des Esclaves, qui perdura jusqu'en 1290. Des princes de grande valeur la composaient. Diverses révoltes intérieures et invasions mongoles durent être réprimées. Le trône fut ensuite occupé par la maison de Kilji (les Afghans Chilligis) durant trois décennies. L'empire prit de l'ampleur lorsqu'Ala-oud-Din conquit le Gudjerat, alors qu'un des généraux décida de pousser la conquête jusque dans le Carpatique, où il construisit une mosquée face au pont d'Adam, à l'extrémité de l'Inde. Des princes furent fournis par la maison de Toughlak (1320 - 1414) dont le prince Mohammed réputé pour sa férocité. Celle-ci ne fut égalée que par les successeurs ; la maison de Toughlak disparut lors de l'invasion de Tamerlan (1398-1399).
De grands massacres frappèrent Delhi lors de sa prise, avec une horreur inégalée. Le guerrier tartare ne s'arrêta pas là ; il franchit le Gange pour ordonner un autre massacre à Meerut, après avoir rejoint Hardware. Il contourna le pied de l'Himalaya puis passa dans l'Asie centrale après s'être enfoncé dans les défilés nord-ouest. Seules des ruines restèrent après l'invasion de Tamerlan ; les enfants de ce dernier héritèrent de l'empire de l'Inde après la mort de Keser-Khan (1414 - 1421) qui était un usurpateur, puis lors de l'extinction de la dynastie des Afghans Lodis, qui ne survécurent pas longtemps (1448 - 1525). C'est sous ces diverses dynasties que la désagrégation des provinces fut achevée, alors qu'elles avaient été rassemblées péniblement sous le joug de la maison de Toughlak. Dès 1340, le Bengale était devenu indépendant alors que le Gudjerat avait aussi gagné son autonomie depuis 1391. Deux maisons royales régnaient dans le Deccan du 14e au 16e siècles avec les sultans Bahmanis et les rajah de Vijayanagar. Leurs terres correspondaient à cette période au territoire du Nizam et des Etats. La ruine du royaume hindou du Deccan ne put être évitée malgré la chute des princes Bahmanis. Le Deccan succomba à la bataille de Calicot (1565) ainsi qu'à la coalition des princes musulmans.
Alors que le Deccan se détachait de l'empire et que le gouverneur d'Aoudh asseyait sa domination, les Iraniens ont envahi l'Inde en 1739. Un pillage d'une durée de cinquante-huit jours eut lieu par Nadir-shah qui assiégeait la ville. L'empire du Grand Moghol fut alors durablement affaibli. Des états indépendants furent formés par les nations qui se soulevèrent dont les nababs mongols, les soubabs, les tribus hindoues, les radjahs, les Sikhs et les Mahrattes. L'Inde fut ensuite envahie par six fois par Ahmed-Shah, dix ans après. A la tête de tribus afghanes, il domina les Mahrattes qui ne purent contrer l'offensive. Ils furent battus en 1761 à Panipat. L'autorité de la dynastie fondée par Sivaji ne résista pas longtemps. Le petit-fils de Sivaji, Sahou, fut lui-même dépouillé par Balaji Visvanath, son propre ministre brahmane. Ce dernier eut l'appui des Moghols pour endosser le titre de pechva. Les dépouilles de l'héritage de Sivaji furent réparties entre Pounah (le Pechva), Indore (Holkar), Baroda (Gaïkowar), Goualior (Sindhia). Les Anglais trouvèrent de la résistance chez les Mahrattes, alors que l'anarchie profita au pouvoir du Grand Moghol, suite à l'invasion afghane. Mais le pouvoir de ce dernier fut restreint jour après jour, jusqu'à son emprisonnement à Rangoon.
Les convoitises européennes
Alors que les musulmans attaquaient l'Inde sur les terres, les chrétiens se lancèrent à la conquête de l'Inde par la mer. C'est à la côte de Malabar que de nombreux voyageurs européens avaient suscité leur venue. Vasco de Gama aborda les côtes occidentales de la presqu'île cisgangétique en 1498. Il fut envoyé par le roi du Portugal et a traversé le cap de Bonne-Espérance. Durant près d'un siècle, la suprématie portugaise s'établit sur tout le littoral de l'ouest du pays, et sur la mer entre le Golfe persique jusqu'à l'Indochine (de 1500 à 1600). Cette suprématie passa aux mains des Pays-Bas, qui envahirent les mers de l'Inde au cours des dernières années du 16e siècle. Ils éliminèrent progressivement les Portugais de leurs comptoirs durant la première moitié de la décennie suivante, excepté Goa. La prépondérance de la Compagnie des Indes fut effective jusqu'à la fin du 17e siècle, avec une forte domination sur les habitants. Au début du 18e siècle, elle commença à faiblir et les Hollandais furent largement supplantés par l'Angleterre, entre 1793 et 1811. En 1816, Java fut restituée et en 1824 Sumatra et Malacca furent échangées.
Pour contrer la concurrence face aux Pays-Bas, les Français et les Anglais essayèrent déjà bien avant la révolution de 1688 de fonder des compagnies. Cet évènement eut pour conséquence de mettre à mal la prospérité commerciale de la Hollande. La Compagnie des marchands trafiquants aux Indes orientales fut fondée à Londres en 1599. Cet évènement prépara progressivement le développement de l'impérialisme anglais. Pendant ce temps, des marchands français de Rouen tentèrent de mettre en place un commerce avec l'Inde en 1603. La Compagnie des Indes orientales fut créée définitivement par Colbert en 1664 après plusieurs tentatives infructueuses. Elle fusionna en 1719 avec la compagnie des Indes occidentales, de la Chine et du Sénégal. Par décret royal en 1769, elle fut démise de ses privilèges et abolie en 1796 par un décret du Directoire. Les Danois, Espagnols, Allemands, Ecossais et Suédois entrèrent en ligne successivement. La possession de l'Inde ne fut effectivement combattue que par la France et l'Angleterre.
C'est la guerre à la succession d'Autriche qui fit débuter cette grande période de combats. Ceux-ci furent soutenus par la Bourdonnais et Dupleix, alors que Versailles les laissa livrés à eux-mêmes sans soutenir leurs efforts. Le champ libre fut finalement laissé aux Anglais en 1753, en dépit du succès dans le Karnatik par Dupleix. Sous la conduite de Clive et Warren Hastings, la Compagnie des Indes reprit le rôle déserté par Louis XV. Le vainqueur de Plassey, Clive, fut récompensé par le gouvernement et fonda la dévannie du Bengale en 1765, dont il fut le gouverneur. Il coordonna les services de la Compagnie et quitta l'Inde en 1767. Son remplacement fut assuré par Warren Hastings en 1772. Deux ans plus tard, il fut nommé gouverneur du Bengale. Une longue série de gouverneurs se succéda alors pour établir par conquêtes ou annexions une solide suprématie anglaise. Le nabab d'Aoudh fut soumis comme vassal, avant que Bénardes ne fut pris par surprise et par ruse. Les guerres se poursuivaient contre les rois de Maïssour, les Français, les Marrantes, et les indigènes. En 1817, ils devinrent les maîtres de l'Hindoustan, en possédant soit les fiefs soit les provinces immédiates.
La naissance d'un empire
Un effroyable massacre de 16'000 hommes a eu lieu sous la domination de lord Auckland (1836 - 1842) dans les défilés de l'Afghanistan. Cet échec fut vengé par Lord Ellenborough (1842-1844) qui annexa le Sindh. Les Sikhs furent définitivement réduits par Lord Hardinge (1844 - 1848) alors que ceux-ci avaient violé les conventions à la mort de Rancit Singh. Le royaume d'Aoudh fut annexé de façon complète par le gouverneur général Dalhousie (1848 - 1856) suite à un mécontentement contenu de longue date. Une grande insurrection eut alors lieu en 1857, lors de la révolte des Cipayes. Au Bengale, le signal fut donné à Meerout (Mirat) par un régiment de cavalerie (le 10 mai 1857). Bientôt, les insurgés furent les maîtres de Lucknow et de Delhi, les traduisant en tant que places d'armes principales.
Le massacre de Cawnpour fut lancé par le rajah de Bithour : Nana Sahib. Il prit une part très active dans l'insurrection. Les Anglais purent organiser la défense grâce au loyalisme des Sikhs. Delhi fut pris après divers prodiges de valeur à partir du 14 mai 1857. Ainsi, Bahadur-Shah, le vieil empereur et dernier des Moghols fut emprisonné à Rangoon. Il y décéda en 1862. Hodson tua de ses mains les descendants de l'empereur. Terribles furent alors les représailles. La répression intégrale de la révolte prit un an, avec de lourdes conséquences, un changement dans l'administration et le transfert du gouvernement de la Compagnie en faveur de la couronne en 1858. Les Anglais finirent par asseoir définitivement leur pouvoir sur l'Inde et c'est la reine Victoria qui gouverna le pays solennellement. Elle fut proclamée impératrice des Indes, sous la vice-royauté de Lord Lytton. La Birmanie fut annexée par Lord Dufferin (1885 - 1890), alors qu'elle était déjà étoffée à la périphérie du Béloutchistan (1876-1877) dans l'actuel Pakistan ainsi que du Sikkim (1890), du Bhoutan (1865) et du Népal (1816).
A l'heure du XXe siècle
Depuis longtemps, le nationalisme indien prenait place sans atteindre la formation de l'empire (on distingue le nationalisme d'avec les révoltes et oppositions non signalées). Mais c'est à partir de la fondation du Congrès national Indien en 1885 qu'il prit véritablement sa force. Le nationalisme se pose comme le principal mouvement indépendantiste après être l'interlocuteur institutionnel des Britanniques dans le pays. La réunion entre Hindouistes et Musulmans sera la première revendication exprimée lors de l'indépendance (par le pacte de Lucknow). Plusieurs stratégies seront évoquées à cette période : une action violente par Tilak, alors que la non-violence mais aussi la non-collaboration avec les occupants seront prônées par le mahâtmâ Mohandas Karamchand Gandhi, qui siège depuis 1920 à la tête du Congrès national indien. Les revendications entre Musulmans et Hindouistes feront l'objet de séparations. Les Musulmans se placent en effet sous l'égide de la Ligue musulmane qui est fondée en 1906. Sous la conduite de Mohammed Ali Jimmah, en 1940, la création d'un état musulman au Pakistan sera réclamée.
C'est sous la conduite du vice-roi Lord Mountbatten que les Britanniques accorderont en 1947 l'indépendance de l'Inde (16 février 1947 : Indian Independance act avec transmission le 15 août des pouvoirs effectifs). A ce moment, deux états sont fondés ; le Bangladesh, qui est une portion du Bengale dans la partie orientale et qui sera constitué en 1971 après une guerre d'indépendance. L'autre état est le Pakistan qui se trouve dans la partie occidentale. Pour ce qui concerne le Sikkim, il passe sous protectorat indien, alors que le Népal avait acquis son indépendance en 1923. L'indépendance de Ceylan (le Sri Lanka) et de la Birmanie (Myanmar) fut proclamée en 1848.
A New Delhi, une démocratie parlementaire s'installe durablement. Elle sera membre du Commonwealth, et dirigée par le Premier ministre Jawâharlal Nehru, qui était également le compagnon de route de Gandhi. Il dirigera cette démocratie jusqu'à sa mort en 1964. Dès cette période et durant tout le 20e siècle, le cadre dans lequel l'histoire de l'Inde se déroule restera passablement le même. Des conflits autour de la région du Cachemire seront régulièrement réveillés avec la Chine et le Pakistan (ce dernier occupe 40 % de la superficie depuis l'an 1947). Des bouffées de violence seront fréquentes en raison des problèmes des minorités, avec un sous-développement endémique. Mais l'Inde connaîtra aussi des côtés prospères en développant des capacités technologiques remarquables ainsi que des poches de prospérité importantes.
La géographie de l'Inde
Placé entre la partie nord-ouest de la plaque indo-australienne et la plaque tectonique de l'Inde, le pays occupe la principale partie du sous-continent indien. Le massif de l'Himalaya abrite une partie des territoires du nord-est et du nord de l'Inde. La zone fertile de la plaine indo-gangétique est occupée par le reste de l'Inde centrale, orientale et septentrionale. Le désert du Thar se trouve dans la partie occidentale, qui est bordée par le Pakistan du sud-est. Le plateau péninsulaire du Deccan accueille principalement l'Inde méridionale, avec deux massifs côtiers présentant le relief accidenté, les Ghâts orientaux et les Ghâts occidentaux.
Le pays est traversé par de grandes rivières et des fleuves comme le Gange, la Yamunâ, le Brahmapoutre, la Godâvarî, la Kaveri et la Narmadâ. Les Laquedives (au large de la côte du sud-ouest), les Sunderbans (dans le delta du Gange au Bengale occidental) et la chaîne volcanique des îles de Nicobar (sud-est) et des îles d'Andaman sont trois archipels qui font partie de l'Inde. Au niveau du climat, il est variable selon les régions. Au sud, il est tropical et tempéré dans le nord (Himalaya), avec les chutes de neige continues qui recouvrent ces régions montagneuses. Le désert de Thar et l'Himalaya influencent particulièrement le climat de l'Inde. Les vents catabatiques d'Asie centrale sont bloqués par l'Himalaya ainsi que les montagnes du Pakistan, l'Hindu Kouch. La chaleur est ainsi préservée dans cette région, contrairement à d'autres régions de la même latitude. Les vents humides de la mousson d'été sont attirés par le désert du Thar. La mousson d'été qui a lieu entre juin et septembre amène la plus grande quantité de précipitations en Inde.
L'Inde compte vingt-huit états, ainsi que six territoires avec le territoire de New Delhi, la capitale (New Delhi Capital Territory). Il s'agit d'une fédération d'états ; chacun d'eux dispose de son propre parlement et gouvernement.
Au niveau de sa superficie, l'Inde s'étend sur 3 287 590 km², avec des frontières indiennes délimitées par la Chine, le Népal, le Pakistan, le Bangladesh, le Bhoutan et la Birmanie. La longueur des frontières indiennes totalise 15'168 km.
L'économie en Inde
Depuis son accession à l'indépendance, l'Inde a progressé de façon importante au niveau économique. Il fut un temps, l'Inde rayonnait dans toute l'Asie ; elle se trouvait à égalité en 1700 avec la Chine, par rapport au revenu qui atteignait 22,6 % au niveau planétaire.
L'Inde compte aujourd'hui un milliard d'habitants, et prend progressivement sa place au coeur de l'économie planétaire. Elle atteint le 12e rang en 2007, avec un PIB qui atteint 2,15 % du PIB mondial (source GDP 2007, World Bank) qui se monte à 1171 Mds $. Le développement économique est une priorité du gouvernement indien, réduisant passablement la pauvreté. Ainsi, le gouvernement développe considérablement les infrastructures en particulier en zone rurale, facilitant l'accès aux soins et à l'éducation.
L'Inde tente de resserrer ses liens avec la Chine, tout en s'efforçant d'approfondir ses relations avec l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est). Elle tente aussi d'accroître les interactions avec les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie centrale.
Plus de 350 millions d'individus composent la classe moyenne indienne, qui évolue de façon constante. Les services ainsi que l'industrie manufacturière sont des secteurs qui profitent pleinement de la conjoncture.
En janvier 2007, l'Inde a lancé une fusée qui a été ensuite récupérée sur Terre. Le projet dans le domaine spatial visait à préparer un vol spatial habité. Quatre orbites ont été placées par la fusée indienne PSLV (Polar Satellite Launch Vehicule). Il s'agit d'une première pour le pays, qui a placé un satellite indonésien, un argentin et deux indiens sur orbite.
Le pays a mis à profit son succès spatial en plaçant neuf satellites opérationnels géostationnaires, pouvant ainsi créer des réseaux de télé-médecine et de la télé-éducation. Chaque mois, le nombre d'abonnés aux téléphones mobiles augmente de plus de 3 millions. L'Inde attire les jeunes du monde entier pour venir étudier et effectuer des stages.
Hyderâbâd est devenue la capitale de l'industrie pharmaceutique, faisant de l'Inde le tout premier producteur et exportateur de médicaments génériques au niveau mondial. Avec 1,5 milliard de dollars de chiffre d'affaires et plus de 10'000 salariés, la première entreprise du secteur est Ranbaxy. Le total des exportations indiennes dépassent 2 milliards de dollars pour ce secteur.
L'ancien conseiller financier à la Mission économique de New Delhi, Jean-Joseph Boillot, présente une étude sur la croissance de l'Inde. Il prédit que le pays dépassera la croissance de la Chine d'ici 2015 et deviendra une véritable rivale de la Chine d'ici à 2020, selon son livre "L'économie indienne".
La culture Indienne
Marquée par un fort degré de syncrétisme, la culture indienne comprend de nombreux monuments, pratiques, coutumes, langues et édifices architecturaux d'intérêt. Ces derniers trouvent leur inspiration dans l'Islam comme le Taj Mahal (héritage direct de la dynastie mongole). Ce sont divers événements et éléments hétérogènes de civilisations qui ont amené une série de traditions. On peut citer ceux qui ont marqué les civilisations comme la colonisation, les invasions, les mouvements migratoires.